LA NOUVELLE PENSÉE
Ce que nous croyons
(Article écrit par C.R. Sadler et paru dans la revue Les Forces Mentales en 1907.
Je n’ai malheureusement que peu d’informations sur Sadler. Je sais juste qu’il était américain, qu’il faisait connaître la Nouvelle Pensée, et qu’il vivait en France et parlait couramment le français. Il écrivait également en français, et on pouvait remarquer qu’il était anglophone à certaines de ses « fautes » pleines de charme.)
Nous sommes loin de nier qu’il y ait toutes sortes d’exagérations, d’extravagances et même beaucoup de charlatanisme dans la pratique de tout ce qui se rapporte à la psychologie, et aux questions de guérison par la suggestion en particulier.
Il est vrai néanmoins que des guérisons merveilleuses ont été obtenues à l’aide de la Force-Pensée, il est certain aussi que le mouvement entier présente une réaction saine et juste après le matérialisme prononcé qui est en vogue depuis quelque temps.
La Nouvelle Pensée n’est pas un culte ayant et reconnaissant une autorité centrale, ce n’est pas une religion dans le sens dogmatique : elle ne vous force pas à abandonner vos idées théologiques, seriez-vous chrétien, juif, athée ou adhérent à n’importe quelle autre confession.
Elle ne vous oblige pas non plus à accepter l’une quelconque de ces doctrines. Elle représente tout simplement un effort : celui de réunir en un optimisme raisonné et non pas aveugle, tous ceux qui ont le désir d’être heureux et de réussir.
Nous basant sur nos expériences et nos observations, nous croyons, avant tout, à la force des pensées.
C’est là notre point de départ. Aucune doctrine, religion, ou philosophie ne pourraient s’asseoir sur une fondation plus solide, plus véritable.
Si quelqu’un de nos lecteurs doute de cette force de la pensée, nous sommes à même de l’en convaincre.
De plus, nous croyons en un bonheur universel ; nous pensons que tout le monde a le droit d’être heureux, que tout le monde sera heureux, s’il veut se donner la peine de se rendre heureux.
La pensée est une force. Savoir penser correctement, c’est-à-dire imprégner notre esprit de pensées saines, bonnes et en rapport avec nos ambitions, doit donc influencer notre carrière entière.
Nous croyons qu’il n’existe pas de « Malchance ». Un homme peut se trouver en face de certaines difficultés, mais s’il a de la volonté et de l’énergie, il ne pourra manquer d’en sortir. Ce qui nous paraît comme un malheur aujourd’hui présente souvent, comme fin, un bénéfice énorme et une influence améliorante, sur notre avenir.
Notre vie est ce que nous la rendons!
Il n’y a pas pour nous d’impossibilité, aucun obstacle n’est insurmontable. Nous préférons la lutte et le succès arraché aux difficultés, à la vie sans aucune épreuve. Nous ne regardons qu’en haut et n’envisageons que le succès qui doit nous venir. Nous désirons la réussite, mais nous travaillons pour l’obtenir !
Quand nous apprenons le malheur d’un autre nous sympathisons avec lui, tout en prenant note de ses faux pas, pour les éviter nous-mêmes. Et quand nous, à notre tour, sommes frappés par un malheur quelconque, retournons nous sur notre ennemi, fixons-le d’un regard ferme, pénétrons-le de notre volonté de la conscience que nous avons nous-mêmes de notre force. Qu’il soit subjugué par notre altitude : il ne bougera pas.
Oublions alors le passé : effaçons-le de notre mémoire.
Gardons seulement le souvenir des expériences éprouvées pour qu’elles nous servent de leçons et remettons-nous en chemin.
Nous ne prétendons pas être sans défauts, mais celui de la vanité ne nous appartient pas.
Nous casserons des pierres sur la route, demain s’il le faut, sans, pour cela, nous sentir dégradés. À nous le monde entier et tout ce qu’il offre de bonheur et de joie, de bon et de beau !
Il n’y a que ceux qui osent qui peuvent gagner, et il n’existe pas de tâches que nous n’aurions le courage d’entreprendre. Vouloir c’est Pouvoir, voilà le pourquoi, la vraie et unique raison de notre force.
Nous savons que nous pouvons réussir, que nous réussirons ; que le bonheur n’est que notre juste héritage et notre droit. Il y a toujours de la place pour un homme déterminé qui est prêt à travailler. Pour nous, il n’y a pas de devoir détestable, car nous n’éprouvons que du plaisir à l’accomplissement de notre tâche. Notre progrès est tantôt rapide, tantôt lent, mais il est sûr, et nous voyons à travers les rochers sauvages et menaçants la lumière qui règne au sommet — le succès qui nous attend.
C.R. SADLER.
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