Qu’est-ce que la Nouvelle Pensée ?
Imaginez un mouvement spirituel ouvert, rassemblant des penseurs de diverses religions, philosophies, mouvements ésotériques, des personnes intéressées par la psychologie, la parapsychologie, et même les sciences « rationnelles », un mouvement centré sur la question du sens de la vie, tout autant que sur ses aspects quotidiens.
Ce mouvement, âgé de près de 150 ans, existe toujours, et est, de manière surprenante, inconnu en France, même si certaines personnes, comme René d’Héry ou C. R. Sadler ont essayé de le faire connaître aux Français au début du 20e siècle, à travers leurs livres et la revue « Les Forces Mentales ».
Et sans savoir de quoi il s’agissait, vous en avez certainement entendu parler, par exemple à travers le documentaire « Le Secret », de Rhonda Byrne, qui a en effet bien gardé secret l’origine des idées qu’elle présentait dans son documentaire.
Et ce mouvement, c’est la Nouvelle Pensée, le New Thought en anglais, dans son pays d’origine, les États-Unis ; un mouvement psycho-métaphysico-philosophique teinté des tendances religieuses ou personnelles de ses adeptes, qui ont tous en commun le fait qu’ils reconnaissent qu’il y a une intelligence extraordinaire à l’œuvre partout dans l’univers, que la vie elle-même est intelligence, conscience créative, et que nous en sommes une parcelle, possédant par conséquent les capacités de cette intelligence, dont celle d’entrer en contact avec elle, puisque nous sommes elle, et donc d’en utiliser les pouvoirs.
C’est ce que nous faisons tous les jours d’ailleurs, mais nous avons cessé depuis longtemps de nous en émerveiller ; comme la capacité de mouvoir son corps, d’acquérir des automatismes, ou d’élaborer un projet et de le réaliser ; ou encore sentir quand quelqu’un nous regarde, la capacité de rêver ; et de manière encore plus profonde : prendre conscience que l’univers, et donc nous-mêmes également sommes une création permanente, que le temps et l’espace n’existent qu’à cause de l’étroitesse de notre champ de conscience ; et que si notre perception consciente s’agrandissait, nous percevrions par-delà le temps et l’espace. C’est tout un univers, et nous en sommes partie intégrante !
La Nouvelle Pensée touche un peu à tout : elle fait de la théologie, mais n’est pas une religion, même si ses branches chrétiennes ont aimé et aiment à en reproduire les rites (au lieu de prêtre ou pasteur, il y a des ministres ; il y a également des églises, comme Unity Church (l’Église de l’Unité) ; et on trouve des dénominations comme Christian Science, (la Science Chrétienne). Mais il faut savoir qu’aux États-Unis, quand on forme un culte, on est exempté d’impôts, donc, ceci explique cela… en partie. Mais ce n’est pas le cas de la Science Chrétienne ni des autres principales dénominations de la Nouvelle Pensée.
Mais il n’y a pas que les chrétiens à avoir intégré la Nouvelle Pensée dans leur religion, ou l’inverse : le Judaïsme y est aussi présent, ainsi que l’Islam, le Bouddhisme, l’Hindouisme, le Shintoïsme, sans compter tous ceux qui n’ont pas considéré la Nouvelle Pensée à travers le filtre d’une religion, mais d’un point de vue philosophique, métaphysique ou simplement psychologique et même scientifique.
Au sein d’un magazine d’un groupe de la Nouvelle Pensée, vous pourrez trouver un article sur l’Islam côtoyant un autre sur le Catholicisme, et ensuite un article sur le yoga suivi d’une annonce sur une fête de tribu amérindienne ! Car la plupart des groupes au sein de la Nouvelle Pensée incluent des parties de différentes religions et courants de pensée.
La Nouvelle Pensée fait aussi de la philosophie et de la métaphysique et s’abreuve également à l’auge de la Théosophie, de l’Occultisme, de la Gnose, de la philosophie grecque…
Elle fait aussi de la Pensée Positive, et tout un mouvement de développement personnel en a découlé depuis le début du 20e siècle. Liée à la Pensée Positive se trouve l’hypnose, qui est d’ailleurs une de ses racines principales, et je dirai même ce qui l’a lancée dans le monde social, à travers les guérisons psychiques dans la deuxième moitié du 19e siècle.
Et elle est constituée d’un vaste nombre d’hommes et de femmes n’appartenant à aucun groupe en particulier et dont les réflexions ont trouvé écho dans le mouvement de la Nouvelle Pensée ; des penseurs indépendants, poètes, mères et pères de famille, avocat ou humoriste…
Ses centres d’intérêt sont vastes, mais l’objet principal de son étude est unique : il s’agit de l’être humain et de sa vie dans ce monde. Plus particulièrement, elle fait appel à la fonction de la Pensée chez l’être humain, son intellect. Et c’est une des choses qui m’a le plus attirée dans ce mouvement. La pensée est notre outil de transformation. Et je parle ici de la pensée pragmatique, tournée vers la compréhension logique des choses : la réflexion.
Ce monde est logique, ordonné : il a des lois, que l’on dit scientifiques, et nous sommes loin de toutes les connaître. Notre connaissance de ces lois, du « comment fonctionne le monde » va de pair avec l’évolution de notre conscience.
Tout a une raison d’être, et c’est ce qu’explore la Nouvelle Pensée. Ses centres d’intérêt sont nombreux, car elle trouve ses réponses aussi bien dans la métaphysique que dans la physique ou la biologie ou encore dans la psychologie, le symbolisme ou la théologie.
Peu importe : quelque chose se passe, on vit une expérience, et c’est pour une raison : tout arrive dans ce monde pour une raison. Il n’y a pas de hasard dans le sens où les choses arrivent sans avoir aucun sens. Il y a du hasard dans le sens où les probabilités sont infinies, les systèmes étant ouverts, et encore, cette notion de hasard me semble être le résultat de notre inconscience des processus à l’œuvre.
Toujours est-il que ce monde et tout ce qui s’y passe est censé : son existence même nous le prouve en permanence. À chaque milliardième de seconde, à chaque instant, depuis la nuit des temps, tout pourrait s’effondrer si la vie n’avait pas de sens, si cet univers avait été issu du hasard. Or, ce n’est pas ce qui se passe. Ce dont on est témoin, et auquel on participe, c’est une explosion continuelle de créativité intelligente, la vie d’une Unité tellement gigantesque qu’on ne peut même plus la concevoir.
Nos malheurs, nos douleurs, nos peurs et nos regrets ont leurs racines avant tout dans l’ignorance et une compréhension limitée des choses. Et c’est là où l’éthique et le sentiment entrent en jeu : ils vont nous aiguiller. L’harmonie est à la base de l’univers. On peut la voir, en admirer la beauté, la calculer mathématiquement.
Cependant, dans la vie, le cercle n’est pas toujours parfait, l’ellipse est souvent là, mais la roue tourne ; l’harmonie essentielle est présente : à nous d’apprendre à la voir dans un premier temps, et à ensuite comprendre pourquoi l’ellipse n’est pas un cercle, si tant est que ce soit un problème pour nous.
Et je pense que c’est notre rôle de nous approcher de cette intelligence en utilisant la nôtre. Il nous faut apprendre à observer et à réfléchir sur nos expériences. En comprenant, nous deviendrons plus conscients, et nous augmenterons ainsi notre bien-être, nos capacités, notre créativité, notre pouvoir.
C’est la promesse de la Nouvelle Pensée, et en lisant ses auteurs, vous serez je pense, touchez par l’enthousiasme et l’intelligence de leurs écrits ; mais surtout, surtout, par la simplicité de sa communication. C’est un point que je trouve essentiel, et qui manque cruellement dans le monde intellectuel. Comme le disait Boileau : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire viennent aisément ».
La Nouvelle Pensée a été ce grand mouvement d’émulation collective qui a débuté dans la deuxième moitié du 19e siècle et qui se poursuit aujourd’hui, pas vraiment structuré, car il ne peut l’être, et qui a fait sortir la philosophie dans la rue, qui a rendu sa souplesse aux religions, et aidé les gens dans leur quotidien. Tout cela nous paraît normal maintenant, mais pensez à comment le monde était cloisonné auparavant. Et voyez combien il est encore cloisonné par rapport à ce qu’il pourrait être, et ce qu’il sera.
La Nouvelle Pensée nous aide sur ce chemin : il y a des perles dans ces livres anciens, dont très peu ont été traduits en Français. Je vous laisse les découvrir sur ce site.
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